C’est chez lui, à Milan, que nous avons eu l’immense privilège de nous entretenir avec la légende vivante, Javier Zanetti. À 40 ans, le capitaine de l’Inter semble ne pas ressentir le poids des années. L’argentin nous ouvre les portes de son domicile et se confie au Compétiteur.
Javier, bonjour. Merci de nous avoir accueilli chez vous.
Bonjour, depuis le temps que j’attendais votre visite ! Je vous sers quelque chose à boire ? J’ai du Selecto dans le frigo.
Avec plaisir. Comment allez-vous depuis notre dernière rencontre à Alger ?
C’est vrai que nous nous sommes rencontrés brièvement la dernière fois en Algérie, c’était à l’occasion de la remise du Ballon d’Or algérien. Je n’ai pas trop eu l’occasion de discuter, dommage. Figurez-vous que ce jour-là, m’avez sorti d’une sacrée galère !
Ah bon ? Comment ça ?
Eh bien, en réalité, si j’ai assisté à cette cérémonie désastreuse, c’est tout simplement parce que j’ai été piégé !
Qui vous a piégé ?
C’était une mauvaise blague de mes coéquipiers Saphir (Taïder) et Ishak (Belfodil). Ils m’ont emmené à l’aéroport en me faisant croire que nous allions au Club Med de Djerba. Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis retrouvé dans un taxi Peugeot 405 à l’aéroport Houari-Boumedienne ! Mais bon, je ne leur en veux pas, c’est de bonne guerre. La dernière fois, je leur ai fait goûter du maté (boisson argentine) en leur faisant croire que c’était du thé, ils ont vomi après (rires) ! C’était leur petite vengeance, même si je trouve qu’elle était plutôt disproportionnée.
Vous avez parlé de cérémonie désastreuse, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, voilà, j’allais y venir. Lorsque nous nous sommes rencontrés à Alger, vous m’aviez fait monter à bord de votre Renault Symbol et raccompagné à l’aéroport, c’est là que je vous avais promis une interview lorsque j’ai appris que vous étiez journaliste. Vous vous en souvenez ? Eh bien, en réalité, je m’étais enfui de la cérémonie, et vous m’aviez, en quelque sorte, sauvé la vie !
Pour commencer, les invités n’ont eu à manger que des biscuits Bimo. Ensuite, on nous a fait regarder le JT de Canal Algérie, mon Dieu, quelle horreur ! Et pour finir, la cérémonie en elle-même … avec cette musique qui passait en boucle et qu’on croirait sortie du film L’Exorciste.
Vous comprenez mieux pourquoi je me suis échappé. Mais attention, je n’ai jamais dit que je n’aimais pas l’Algérie, d’ailleurs je compte revenir après la Coupe du Monde pour voir un ami.
C’est beaucoup plus clair à présent. Javier, vous avez 40 ans, un âge plutôt rare pour un joueur professionnel, dans un grand club européen qui plus est ! Quelle est le secret d’une telle longévité ?
Ah ça … c’est grâce à mon grand ami Nassim Akrour, que je salue au passage. Cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu, mais grâce à votre site, j’ai cru savoir qu’il jouait encore en amateur à Grenoble. Lui aussi, à 39 ans est toujours au top, et vous savez pourquoi ? Parce que nous avons, comme Ryan Giggs, par exemple, une hygiène de vie irréprochable. Mais ce n’est pas tout. Il y a déjà 10 ans de cela, Nassim m’a conseillé une boisson miracle, qui permettait de conserver ses capacités physiques même à un âge avancé. Et vous savez quelle est cette boisson ? (il s’approche de son réfrigérateur et sort la fameuse bouteille à la capsule jaune) Le Hamoud bien sûr !
Nous n’allons pas vous retenir plus longtemps, merci et à la prochaine !
Merci à toi chirki ! (rires)