Il est l’attraction de ce début de Ligue 1 française. Remarqué suite à ses performances de début saison avec l’Olympique Lyonnais, Nabil Fekir, ce jeune franco-algérien au talent brut, fait beaucoup parler de lui. Au cœur d’un bras de fer tendu entre la fédération algérienne et française, le joueur a été jusque là plutôt discret sur son choix de sélection, mais il a décidé de se livrer au Compétiteur.
Salam Alaykoum Nabil, comment vas-tu ?
Wesh pelo. Ça va tranquille, on sort du Tacos avec Fares (Bahlouli, NDLR) au calme.
Tout d’abord, comment se passe ton début de saison ?
Franchement sur le plan personnel très bien, j’ai la confiance du coach et je le lui rend sur le terrain. Je pouvais pas rêver mieux comme début. Après collectivement on est capable de faire mieux mais ça va venir.
Je suppose que vous savez pourquoi Le Competiteur est venu à votre rencontre (il soupire) … Alors, ce sera l’Algérie ou la France pour Fekir ?
Ça fait quelques semaines que les médias font un sketch sur moi avec mon choix de sélection, mais moi j’ai toujours été clair la dessus : ça sera la France et rien d’autre.
C’est un choix mûrement réfléchi ?
Bien sûr wesh, pourquoi je vais aller perdre mon temps sur des champs de patate avec des blédards alors que je peux jouer contre des grands joueurs au Stade de France ? Je me suis toujours senti français, je suis né ici, j’ai été formé ici, je vois pas pourquoi j’irais plomber ma carrière sous le maillot algérien.
Est-ce qu’il y a des personnes qui vous ont influencé sur ce choix ?
Non, personne. J’ai pris cette décision seul et je l’assume : je ne suis pas algérien, ce sont mes parents qui le sont. J’aime pas l’Algérie la seule fois où j’y suis allé mon cousin m’avait volé mes papiers et mon argent pendant que je dormais. Y a même pas la 3G là-bas en plus.
Si l’Equipe de France ne vous accorde aucune attention au final, vous seriez prêt à revenir sur votre choix ?
Non, je continuerais à travailler pour être sélectionné en EdF. Je ne trahirais jamais ma patrie. Et puis si c’est pour jouer des Coupes d’Afrique toutes pourries en plein mois de janvier pour ensuite perdre sa place en club, je préfère encore ne jouer pour aucune sélection.
Très bien Nabil, merci de nous avoir accordé quelques minutes, un dernier mot pour nos lecteurs ?
Vive la France.