C’est le site de So Foot qui a révélé l’information : avant d’être un égorgeur de mécréants, Michaël Dos Santos, 22 ans, est avant tout un footballeur de talent. Le Compétiteur a souhaité en savoir plus sur lui, et l’a rencontré à Alep, en Syrie.
Michaël, merci de nous recevoir ici. Nous vous connaissons assez peu, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Tout d’abord, je tiens à vous dire que désormais je m’appelle Abou Uthman, en hommage à un joueur que j’apprécie beaucoup, Abou Diaby. Je suis originaire de Champigny-sur-Marne (banlieue parisienne). J’ai fait mes classes au CO Vincennes, où évoluait également un certain Yacine Brahimi. Puis ensuite j’ai enchaîné les petits clubs au niveau amateur.
Quel est votre style de jeu ?
Je suis défenseur central, mais qui peut également dépanner en 6. Je m’identifie beaucoup à Carl Medjani, les tatouages en moins.
Comment vous êtes-vous retrouvé ici, en Syrie ?
À vrai dire, j’aspirais à mieux. En France il est difficile de percer. J’en ai parlé avec mon agent, il m’a dit qu’il avait reçu plusieurs offres de clubs européens. Mais aucune de ces offres ne m’avaient parues intéressantes. Je me suis alors tourné vers les championnats du Golfe, idem. Puis l’État Islamique est venu sonner à ma porte … Et je peux vous dire une chose : Al-Baghdadi, ce n’est pas Al-Khelaïfi : lorsqu’il veut un joueur, il l’obtient ! (rires)
Que répondez-vous à tous ceux qui vous traitent de mercenaire ?
Eh bien ils se trompent ! Si j’ai rejoint Daesh, c’est uniquement pour le challenge sportif, et rien d’autre ! D’ailleurs, récemment nous avons fait une belle remontée dans le classement FIFA, et j’en suis plutôt fier.
Envisagez-vous un retour en France ?
Pourquoi pas. J’attends d’abord d’exploser ici avant de réfléchir à un départ ! (rires)