Le Compétiteur vient de frapper un grand coup. Il devient le premier média à avoir pu interviewer l’idole d’Argentine et actuel entraîneur de l’Olympique de Marseille, Marcelo Bielsa. Il a refusé toute les propositions d’interview depuis qu’il est entraîneur, mais difficile de résister au Compétiteur. Ses débuts à l’OM, ses inspirations, sa philosophie, sa glacière, il nous dit tout sans langue de bois. ¡ Vamos !
As Salam Aleykum monsieur Bielsa, merci d’avoir pu faire une exception en nous accordant un entretien privé. Comment se passe votre vie en France ?
Bueno. Wa’ Aleykum Salam, c’est avec plaisir. Et bien ma nouvelle vie en France se passe très bien. J’aime l’atmosphere de cette ville et je travaille dans d’excellentes conditions.
Record de victoires d’affilées, meilleur départ de Ligue 1 française, une place de leader avec le même effectif que la saison passée, c’est quoi le secret de la méthode Bielsa ?
Bueno. Je ne pense pas qu’il y ait un quelconque secret, prétendre le contraire serait faire preuve d’arrogance, car le résultat se produit avec des fonctionnements déjà vu dans le football qui ne sont pas de ma création. Mais si je devais expliquer cette réussite, je dirais que c’est grâce aux joueurs qui acceptent la rigueur que je demande au quotidien. Et puis seul les joueurs sont responsables des émotions ressenties par les supporters, ce sont eux les acteurs sur le terrain qui décident de l’obtention du résultat, qu’il soit positif ou négatif.
Malgré un grand début de saison, il reste quand même une énigme : le temps de jeu de Doria. Est-ce un choix purement technique?
Bueno. Doria a joué 0 minute en pro pour une seule raison et ce n’est pas un choix tactique. Quand je l’ai convoqué pour la première fois contre Caen, je me suis levé de ma glacière, il en a profité pour l’ouvrir et prendre ma bouteille de Hamoud Boualem que j’avais mis spécialement au frais. J’ai vu ça comme un manque de respect, le fait de le faire descendre en CFA me paraît juste.
Guardiola vous prend comme modèle et pense que vous êtes le meilleur entraîneur du monde, mais de votre côté, avez vous un modèle ?
Bueno. J’ai plusieurs inspirations, mais si je devais choisir un modèle ce serait Abdelhaq Benchikha. D’ailleurs je m’asseois sur une glacière pour lui rendre hommage. J’ai beaucoup d’admiration pour ce qu’il a fait, j’essaye de le suivre attentivement. Dans mon style de management, mes idées tactiques, mes méthodes d’entraînement, il y a beaucoup de Benchikha. Et je ne suis pas le seul en Argentine à m’inspirer de ce formidable coach.
En parlant de Benchikha, vous accepteriez de prendre le poste de sélectionneur national algérien si l’on vous le proposait ?
Bueno. Je suis sous contrat à l’OM, parler d’un autre club ou sélection serait un manque de respect pour l’institution. Mais il est vrai que j’affectionne particulièrement cette sélection, il y a un environnement spectaculaire autour du football dans ce pays et il y a des joueurs très talentueux comme Brahimi, Feghouli ou Benatia.
Un joueur algérien que vous aimeriez bien recruter pour l’OM ?
Bueno. Yacine Brahimi. Je sais que c’est impossible aujourd’hui avec la dimension que ce joueur prend, mais j’ai de l’admiration pour sa capacité a déséquilibrer une ligne défensive, sa faculté à éliminer un défenseur et son sens du jeu. Les algériens peuvent se dire qu’ils ont leur Lionel Messi.
Merci de nous avoir accorder cet entretien, un dernier mot pour nos lecteurs?
Je souhaite bonne chance à l’Algérie pour la CAN. ¡ Vamos Algeria Carajo ! Jajaja.