Alors que le pays est particulièrement touché par la crise des immigrés qui secoue le continent depuis près d’une décennie, le président de la Fédération Algérienne de Football, Mohamed Raouraoua, est monté au créneau cet après-midi, estimant que sa fédération souffre de l’inaction de l’État. « La situation n’est plus soutenable. On ne sait plus ou les mettre, ni quoi en faire ».
Passablement agacé par ses homologues des autres fédération, Raouraoua appelle l’Etat-Major du pays à agir au plus vite. « Le gouvernement a pourtant voté l’instauration de quotas mais aucune autre fédération que soit la FAR (Fédération Algérienne de Ronda, ndlr) ou la FAD (Fédération Algérienne de Domino, ndlr) entre autres, ne les remplissent. On ne peut pas accueillir toute la misère de France ». Contacté a plusieurs reprises par nos soins, les présidents des autres fédérations n’ont pas voulu commenter ces propos.
À ce contexte explosif, s’ajoute le démantèlement de la jungle de Sidi Moussa, ordonné par le Premier Ministre Abdelmalek Sellal lui même la semaine dernière, et qui doit débuter à la fin du mois. L’Association « Zmegra=AirMax fissabillah », qui défend les droits des immigrés en Algérie, a déjà annoncé qu’elle utilisera « tous les recours possibles contre cette décision inhumaine et anticonstitutionnelle ». À cela, le Président de la République, le Suisso-Algérien Abdelaziz Bouteflika aurait répondu avec autorité « Gueuh, gheuuuh ».
Les tensions qui traversent le pays sur la question de l’accueille des immigrés n’est malheureusement pas prête de s’apaiser.