Nadir Belhadj : « Une fois j’ai battu un TGV à la course »




C’est sous le Soleil qatari que l’ancien international Nadir Belhadj, qui évolue à Al-Sadd nous a donné rendez-vous. Toujours souriant comme à son habitude, nous le retrouvons à la sortie d’un coiffeur. Dégradé à blanc, barbe bien taillée, lunettes de soleil, montre en or, diamants aux oreilles, qamis, en mode beau gosse tout ça … Nadir nous fait monter dans sa Porsche Panamera.

Nadir, As Salam Alaykoum, c’est un plaisir de te retrouver ici
Salam mon frère, ça me fait plaisir à moi aussi.

Nous t’avons un peu perdu de vue en Algérie. Que deviens-tu ?
Eh bien écoute, je suis toujours à Al-Sadd, tout se passe bien, on vise le titre cette saison.

Que tiens-tu à dire à ceux qui te traitent de mercenaire ?
Ces gens-là n’y connaissent rien. En 2010, après notre superbe Coupe du Monde, j’ai reçu des offres des plus grands clubs, notamment l’AS Roma et le FC Barcelone, et pour un salaire bien plus élevé, mais j’ai refusé. J’avais vraiment envie de jouer dans un pays musulman. D’ailleurs j’ai déjà eu l’occasion d’affronter le Barça, en demi-finale de la Coupe du Monde des clubs. Guardiola m’avait supplié de venir, mais j’ai refusé à nouveau. Je suis un homme de principes, on ne m’achète pas.

Pourquoi as-tu décidé de mettre un terme à ta carrière internationale ?
À vrai dire, c’est plutôt une blague qui a mal tourné. Je voulais faire un petit break de quelques mois, pour me faire désirer, et revenir par la grande porte ensuite. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu, et au final je me retrouve un peu dans la mouise là.

Il y a quelques années, tu as été au centre d’une histoire de polygamie, tu peux nous en dire plus ?
Ah mon frère, tu connais … tout ça c’était pour les allocs. Tu vois, tellement je suis pas beaucoup payé ici je suis obligé de frauder, c’est la crise. J’ai même été obligé de vendre deux de mes voitures !

Tu es encore en contact avec d’autres joueurs algériens ?
Oui bien sûr ! Notamment Madjid Bougherra. On va souvent manger ensemble d’ailleurs. Au début on allait au resto, mais en ce moment les fins de mois sont un peu plus compliquées, on se contente de manger un bon kebab de temps en temps. 5 ou 6 fois par semaine, pas plus. On est des sportifs après tout (rires).

Tu as une anecdote à nous raconter ?
Attends je réfléchis … À l’époque où je jouais à Lens, je m’ennuyais tellement là bas que des fois j’allais courir, seul. Une fois je courais tranquillement à proximité d’une ligne de trains et j’ai entendu un TGV arriver, alors j’ai décidé de faire la course avec lui, et je l’ai battu. Depuis ce jour on m’appelle « le TGV ».

Je suis désolé mon frère j’ai quasiment plus d’essence il va falloir écourter l’interview.

D’accord très bien … pour finir est-ce que tu as un mot à passer une supporters algériens ?
Oui bien sûr, je vais vous donner mon adresse, si vous pouviez m’envoyer des mandats cash, Allah y Hafadkoum. Merci à vous.

 

 




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