C’est un sujet tabou dans le monde du sport, et plus particulièrement dans le football : la dépression touche pourtant environ 1/3 des joueurs professionnels. Une maladie assez difficile à détecter, et encore plus difficile à partager, les personnes touchées ayant parfois du mal à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent, souvent par pudeur ou par fierté.
Aujourd’hui pourtant, un homme a décidé de briser le silence : il s’agit d’Iker Casillas, le gardien du FC Porto et ancien capitaine de la Roja. Malgré une carrière fantastique, marqué par de nombreux titres en club comme en sélection, Casillas connait de nombreux épisodes dépressifs depuis quelques mois.
La faute à sa relation désastreuse avec son ancien coach José Mourinho, sa Coupe du Monde 2014 complètement foirée, ou bien son départ douloureux du Real après 25 ans passés au club ? Il n’en est rien.
Tout commence début 2016, pour le premier match de l’année : pour la reprise du championnat, le Sporting Portugal reçoit le FC Porto. Et Iker Casillas va s’incliner à deux reprises face à l’avant-centre des Lions, Islam Slimani (2-0). Quelques mois plus tard, rebelote : pour le match retour, Islam Slimani inscrit un nouveau doublé et Porto s’incline à nouveau (1-3).
Slimani annoncera quelques semaines plus tard qu’il quittera le Sporting à la fin de la saison. Casillas est soulagé : aucun joueur ne lui avait marqué autant de buts que lui jusqu’ici. Mais le transfert de Slimani tarde, et finalement, pour son derniers match à José-Alvalade, il inscrira un nouveau but à Casillas, portant son total à 5.
Casillas raconte : « Je vivais un cauchemar éveillé. À chaque fois que je jouais contre le Sporting, Slimani marquait. Ça ne s’arrêtait plus. J’ai même pensé à raccrocher les crampons après cet épisode. Mais heureusement, Slimani avait quitté le Sporting, j’étais soulagé … enfin … »
En effet, la joie sera de très courte durée pour le portier espagnol : Slimani signe dans les dernières heures du mercato à Leicester … adversaire de Porto en Champion’s League !
« On dirait qu’il le faisait exprès ! Il y avait des dizaines de clubs prêts à le recruter en Premier League et il a fallu qu’il choisisse le seul que nous allions affronter ! C’était trop pour moi ».
Et ce n’est pas la présence de Yacine Brahimi à l’entraînement qui allait aider Iker à s’en remettre : « À chaque fois que je vois Yacine, il me rappelle Slimani. Heureusement, il est compréhensif, et évite de me chambrer. Mais c’est difficile tout de même ».
Le match de Champion’s League au King Power Stadium a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : Slimani marque l’unique but du match. Casillas nous avoue avoir pleuré dans les vestiaires, et même avoir pensé au pire …
« Depuis, je me fais suivre par un psychologue » explique-t-il. « J’ai des pensées macabres, des troubles du sommeil, la nuit je dors très peu … à chaque fois je rêve que Slimani me marque encore des buts, et je me réveille en sursaut ».
Il admet tout de même avoir fait quelques progrès et avoir repris goût à la vie depuis … en attendant le match retour.
1 commentaire
mara
tu oublis MESSI qui rendu fou avec le Real